Avant de passer au vif du sujet et aux quelques conseils que j’aurais à vous donner aujourd’hui, permettez-moi de vous raconter ma petite histoire. Plus jeune, j’habitais au Maroc et la transition que j’ai dû faire pour m’installer à Montréal a, selon moi, tout changé. Mon environnement était chamboulé, j’étais déstabilisée et intimidée par tout ce qui m’entourait. Je ne me souviens pas avoir eu un problème de confiance en moi avant de vivre cette transition. Je me sentais mal à l’aise dans toute sorte de situation, inconfortable dans cette nouvelle école secondaire et même pas en mesure de commander un verre d’eau au restaurant.
Manquer de confiance nous amène à manquer des opportunités ou des bons moments. Il m’a fallu du temps et un passage à l’action afin de m’en défaire. Et si je me faisais rejeter? Et si je n’étais pas assez à la hauteur? Que pense-t-on de moi? Toutes des questions qui se répètent en boucle dans ma tête. La peur entretient ce manque de confiance.
Avant tout, il faut se connaître. C’est un travail d’introspection, c’est être conscient de ses forces et de ses faiblesses, c’est savoir ce qui nous anime, ce qui nous définit, ce qui nous démarque. Ceci nous permettra déjà de nous retrouver dans des environnements ou on se sent plus à l’aise, que ce soit au travail ou dans la vie quotidienne. Se connaître nous poussera à nous aimer tel que l’on est, avec tous nos plus et toutes nos imperfections. Quand j’étais mal dans ma peau, je me surprenais à jouer un rôle, à faire comme si je ressemblais à tel groupe pour me sentir acceptée. Je me souviens que c’était tout le temps un stress pour moi de sortir avec les amies de ma cousine par exemple. Je les regardais et je me sentais toute petite à côté. Finalement, je me rends compte qu’il faut lâcher prise, qu’une fois qu’on se connaît et qu’on s’accepte, on aime qui on est. On n’a plus besoin de jouer de rôle, cette personne que nous ne sommes pas vraiment. Être authentique est libérateur, ça permet automatiquement de gagner de la confiance en soi et de remettre le « focus » sur nous et moins sur ce que pensent les autres de nous. Dans la même veine d’idées, je remarque que je me sens plus en confiance lorsque je porte des vêtements qui m’avantagent et dans lesquels je me sens moi-même et confortable. Je pense que ça rejoint beaucoup le point sur l’authenticité.
Un autre point important qui semble si évident c’est d’arrêter de se comparer. D’abord, parce que ça nous dévalorise et ensuite, parce qu’on n’a pas une vue d’ensemble. J’entends tellement d’histoires de personnes qui en envient d’autres sans forcément savoir tout ce qui se passe réellement dans leur vie. C’est encore plus le cas à l’air des réseaux sociaux ou la comparaison est encore plus facile mais où on oublie que les gens ne montrent que ce qu’ils veulent et qu’il s’agit simplement de petites parcelles de leur vie. Au lieu de se concentrer sur la vie idéalisée des autres, mieux vaut se concentrer sur la nôtre. Chacun vit ses combats, ses bonheurs, ses moments plus sombres et ses moments de joie. À toi de valoriser ce que tu aimes dans la tienne et de travailler à améliorer ce qui te plait moins.
Au début de l’article, je parlais du fait qu’il fallait passer à l’action. Par-là, je veux dire qu’il faut se lancer des petits défis. Comme je disais au début de l’article, je n’étais même pas capable de demander un verre d’eau à un serveur. Mes parents ont commencé à me lancer des mini challenges me poussant à sortir de ma zone de confort. Exemple : ce soir, on sort au resto et c’est toi qui vas passer la commande. Ça m’obligeait à m’exprimer, à parler, à voir quelqu’un dans les yeux. Ça peut me semble banal maintenant mais ce sont des gestes comme ça qui m’ont aidé à gagner confiance en moi, petit à petit. Je me sentais fière d’avoir pu accomplir ce défi et je passais à un autre. Ce simple geste de réussir à passer une commande peut être considéré comme un accomplissement qui nous apprend des choses sur nous, il nous révèle des qualités et des compétences qu’on a pu mettre en œuvre pour réussir cette tâche. Ça m’a pris des années pour être totalement à l’aise. Un travail de la part de mes parents comme mentionné plus haut, ma volonté mais aussi l’aide de mon entourage qui compte pour beaucoup et par entourage, je vise particulièrement Zak, mon mari, qui m’a énormément aidé à bâtir des fondations. Il ne faut pas se mettre de pression ni se créer de stress additionnel, mais le fait d’être curieux, de sortir de sa zone de confort, de voir ce qui se cache derrière ce mur qui nous bloque va nous permettre de découvrir des opportunités, de vivre des expériences, des émotions et des situations qui nous font évoluer et qui nous transforment.
Aider les autres m’a grandement aidé. C’est peut-être cliché de dire ça mais c’est toujours le cas pour moi, jusqu’à aujourd’hui. Je suis à la base très empathique et j’ai l’impression que c’est un devoir d’aider l’autre à surmonter peu importe l’épreuve qu’il vit. Peut-être parce que j’ai moi-même vécu des moments très difficiles et que je peux facilement me mettre à la place de certaines personnes et ressentir ce besoin qu’on leur tende l’oreille ou la main, peu importe la situation. D’un côté, on aide autrui et par la même occasion, on se sent bien. Il y a ce sentiment d’accomplissement qui peut également supporter la confiance en soi. Si tu penses que c’est quelque chose qui peut t’aider, penses à ce que tu pourrais accomplir en ce sens.
Ce n’est pas un chemin facile, l’important c’est d’être déterminé et de persévérer. J’ai aussi tendance à dire que la confiance et l’évolution de soi est quelque chose qui ne s’arrête pas. On est en constante croissance, évolution. On travaille toujours pour une meilleure version de nous-même.
Note: considères moi comme ton amie virtuelle. À bon entendeur…